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Analyse 2017 – Pour une approche genrée de la réduction collective du temps de travail

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Analyse Réalisée par Julie gillet

Comme nous l’expliquions dans notre précédente analyse, « Pourquoi il est urgent de réduire collectivement notre temps de travail », aujourd’hui, en Belgique, l’on peut observer d’une part un chômage structurel important, avec plus d’un million de personnes sans emploi, et d’autre part, une hausse des emplois temporaires, sous-payés ou à temps partiel, ainsi qu’une augmentation massive du stress au travail. Il apparaît clairement que les politiques néolibérales à l’oeuvre dans notre pays depuis trente ans, visant à « accroître la compétitivité des entreprises », ont atteint leurs limites. Elles ont démontré à maintes reprises leur incapacité à apporter des réponses satisfaisantes aux crises économiques et sociales qui traversent notre pays. Pour sortir de cette impasse, il est nécessaire de réfléchir à une meilleure répartition des richesses produites collectivement. La réduction collective du temps de travail (RCTT), sans perte de salaire et avec embauche compensatoire, s’inscrit pleinement dans cette logique.

Dans cette analyse, nous aborderons la réduction collective du temps de travail plus spécifiquement sous l’angle du genre. En effet, nous le verrons, un resserrement des durées travaillées par les hommes et les femmes autour d’une durée de travail standard à temps plein plus courte apparaît comme un levier essentiel pour lutter contre les discriminations faites aux femmes sur le marché de l’emploi, pour favoriser l’investissement des pères dans la sphère familiale et pour tendre vers une société égalitaire et progressiste, où chacun-e est libre de ses choix de vie.

Lire l’analyse complète publiée en novembre 2017: Analyse2017-RCTT-approche-genree


Analyse 2017 – La contraception : l’affaire des deux partenaires

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Analyse réalisée par Eloïse Malcourant

Parce qu’il existe plus de contraceptifs féminins que masculins, beaucoup considèrent que la contraception reste « une affaire de femmes ». Or, chaque partenaire a son rôle à jouer en matière de contraception. Si la contraception fait défaut, qu’un « couac » se produit et qu’une grossesse non-désirée survient, la femme n’est en aucun cas la seule concernée. Des possibilités s’offrent aux hommes afin qu’ils s’impliquent activement dans la contraception. Leur implication peut notamment se traduire par la prise en charge d’une partie de la contraception, par exemple, en utilisant des préservatifs masculins. Elle peut aussi se refléter au travers de la participation financière à l’achat des contraceptifs de leur partenaire.

L’implication des deux partenaires dans la contraception peut se traduire aussi par la communication et le dialogue autour de cette thématique. Car il est essentiel de pouvoir parler de contraception avec sa/son partenaire. Savoir ce qu’elle/il utilise comme moyen contraceptif, si elle/s’il elle en est satisfait-e, si elle/s’il envisage d’en changer, etc. Si l’homme est impliqué dans la contraception, il sera davantage en mesure de comprendre et de soutenir sa partenaire dans ses choix contraceptifs. Il s’agit d’un premier pas vers une réelle égalité entre les femmes et les hommes en matière de contraception.

Cette analyse propose de déconstruire l’idée reçue consistant à avancer que la contraception concerne uniquement les femmes. La pertinence et l’importance de l’implication des deux partenaires au sein de la contraception seront abordées dans cette analyse au travers d’entretiens avec des professionnel-le-s de Centres de Planning familial des Femmes Prévoyantes Socialistes. Sur le terrain, l’implication des hommes dans la contraception est-elle constatée par les professionnel-le-s ? Comment l’importance de l’implication des deux partenaires dans la contraception est-elle abordée lors des animations à la vie relationnelle, affective et sexuelle ? Cette analyse aborde ces questions et bien d’autres à propos de l’implication des deux partenaires dans la contraception.

Lire l’analyse complète publiée en novembre 2017 : Analyse2017-contraception-des-deux-partenaires

Analyse 2017 – A vos postes citoyennes ! Comment voter dans ma commune ?

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Analyse réalisée par Rosine Herlemont

Le 14 octobre 2018, comme tous les six ans, auront lieu des élections communales et provinciales. Avant de nous rendre aux urnes pour accomplir notre devoir électoral, il nous semble important de nous remettre en mémoire quelques notions de base pour bien connaître les contours du pouvoir que nous exercerons ce jour-là.

Lire l’analyse complète publiée en novembre 2017: Analyse2017-comment-voter-dans-ma-commune

 

Analyse 2017 – Femmes et syndicats : une lente et difficile reconnaissance

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Analyse réalisée par Rosine Herlemont

Nées au cœur du 19ème siècle, issues de la révolution industrielle pour contrecarrer la toute-puissance de la bourgeoisie triomphante, les organisations syndicales se sont construites patiemment. En agrégats de corporations d’ouvriers d’abord, ensuite en coordinations d’unions professionnelles et enfin en fédérations ou confédérations de centrales d’activités industrielles. Cette élaboration compliquée explique, encore aujourd’hui, pourquoi les décisions syndicales sont difficiles à prendre et à comprendre entre instances interprofessionnelles, centrales professionnelles, structures fédérales et régionales. Les syndicats sont de lourdes machines à orienter vers des objectifs communs. La reconnaissance et la défense des droits des femmes travailleuses n’échappent pas à la règle !

Lire l’analyse complète publiée en novembre 2017: Analyse2017-Femmes-et-Syndicats

Analyse 2017 – Penser la santé autrement : vers une approche globale et féministe ?

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Analyse réalisée par Fanny Colard

Aujourd’hui, la médecine se révèle de plus en plus divisée en spécialisations multiples et la santé de chacun-e n’est plus que très rarement analysée dans sa globalité. C’est l’approche biomédicale qui s’impose principalement en matière de santé, proposant une vision de la personne, de la santé et de la maladie axée sur la biologie. Particulièrement utile pour réaliser des diagnostics, le modèle biomédical se focalise sur des facteurs biologiques pour expliquer une maladie, sans inclure des facteurs sociaux et psychologiques ni prendre en compte les interactions réciproques entre le corps et l’esprit.

D’autres approches de la santé ont toujours coexistées et continuent de se développer un peu partout, et tout particulièrement au Québec. Elles sont nombreuses à remettre en cause ce modèle biomédical, estimant, entre autres, que celui-ci est dépassé au vu de l’évolution du secteur de la santé.

Le système biomédical réduit la santé à l’absence ou gestion de la maladie, alors que d’autres facteurs fondamentaux (sociaux, environnementaux, économiques, etc.) doivent également être pris en compte, dont notamment celui du genre. On ne le répètera jamais assez : l’égalité entre les femmes et les hommes est encore loin d’être acquise et le secteur des soins de santé n’échappe pas à ce constat.

La présente analyse se propose donc de se pencher plus précisément sur une théorie québécoise en particulier, proposant une façon différente d’appréhender la santé afin de tendre vers une vision plus globale et égalitaire de celle-ci : l’approche globale et féministe de la santé. Il ne s’agit pas ici de promouvoir cette théorie plutôt qu’une autre, mais simplement de proposer des pistes pour que chacun-e soit libre de « penser » sa santé de la manière qui lui semble la plus appropriée et d’en devenir ac-trice/teur.

Lire l’analyse complète publiée en novembre 2017 : Analyse 2017-Penser-la sante-autrement

Analyse 2017 –À vos postes, citoyennes ! Pas de démocratie sans parité

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Analyse réalisée par Anna Safuta

Des élections communales et provinciales nous attendent en octobre 2018, année où seront célébrés les 70 ans du droit de vote des femmes en Belgique. Pour la première fois dans le cadre d’élections locales, les listes en Wallonie et à Bruxelles devront être composées selon le principe de la « tirette » : candidates et candidats se succéderont en alternance sur toutes les listes. Autre première, les collèges communaux et provinciaux wallons et les collèges des bourgmestre et échevin.e.s  bruxellois issus des élections locales d’octobre 2018 devront comporter 30% de femmes en leur sein. À cette occasion, les FPS souhaitent réitérer l’importance de la parité en politique. Pourquoi est-ce très important qu’il y ait autant de femmes que d’hommes en politique ?

Lire l’analyse complète publiée en novembre 2017: Analyse2017-Parite

25/11: Manifestation nationale contre les violences

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L’équipe des FPS – Femmes Prévoyantes Socialistes et de la Fédération des Centres de Planning familial des FPS contre les violences faites aux femmes !

Parce que les violences faites aux femmes s’exercent sous de multiples formes (sociales, économiques, physiques, sexuelles, verbales, psychologiques,…) et sont partout : dans la famille, au travail, à l’école, dans les médias et les institutions publiques, dans la rue. Rejoignez-nous ce samedi à 14 gare du Nord à Bruxelles.

    

     

Portez le Ruban blanc pour luttez contre les violences faites aux femmes

Le 25 novembre est la journée internationale pour l’élimination de la violence à l’égard des femmes. Comme chaque année, du 25 novembre au 6 décembre 2017, les FPS se mobilisent et mènent des actions de sensibilisation en Wallonie et à Bruxelles: http://www.femmesprevoyantes.be/themes/violences/

Analyse 2017 – Les stratégies de communication des anti-IVG : quelles réactions ?

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Analyse réalisée par Eloïse Malcourant

Aujourd’hui, les attaques contre la liberté des femmes à disposer librement de leur corps se multiplient en Belgique, en Europe et dans le monde. La diffusion de fausses informations, sur la toile ou ailleurs, et le lobbying politique afin de revendiquer des reculs législatifs constituent deux stratégies de communication privilégiées par les anti-IVG afin d’attaquer directement ou indirectement le droit à l’interruption volontaire de grossesse.

Le web est devenu un moyen de communication privilégié des anti-IVG. Désinformation, peur et culpabilisation constituent leur stratégie sur la toile. Certains sites web prétendant fournir des informations fiables sur l’IVG tiennent en réalité un discours hostile à l’avortement. A la manœuvre : des « anti-choix » se faisant passer pour des scientifiques, voire pour des « pro-choix ». Ces sites sont particulièrement présents en France. Cette analyse évoque des exemples de sites anti-IVG, décryptent leurs contenus et qui se cache derrière.

Autre stratégie des anti-IVG : faire pression sur les politiques afin d’encourager des reculs législatifs. Nous savons que plus les lois en matière d’IVG sont restrictives, plus la santé et la vie des femmes sont en danger. Interdire l’IVG n’en diminue par le nombre mais la rend clandestine et risquée. Cette analyse évoque les attaques au niveau politique de la législation polonaise afin de mettre en évidence les reculs législatifs en matière d’IVG dans certains pays du monde.

Afin de répondre à ces attaques, diverses initiatives ont été mises en place. Quelques-unes de ces initiatives visant à contrer les attaques des anti-IVG sont mises en exergue dans cette analyse.

Lire l’analyse complète publiée en novembre 2017: Analyse2017-strategies-de-communication-anti-IVG


Femmes Plurielles – Juin 2017 – Les homosexualités

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Dossier consacré aux homosexualités

Dans ce numéro, nous avons voulu relayer les témoignages de femmes et d’hommes qui nous racontent la difficulté à dire qui ils ou elles sont, la peur de ne plus être regardé de la même façon par sa famille, ses amis, ses collègues. Car la différence continue à faire peur, crée des malaises. Mais la seule façon de changer les regards, c’est d’en parler, de démystifier, d’expliquer encore et toujours que la diversité enrichit le monde et que la normalité s’applique aussi aux personnes qui ne sont pas identiques au plus grand nombre.

Femmes Plurielles Juin 2017

Femmes Plurielles – Décembre 2017 – Un toit, mon droit

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Dossier consacré au droit au logement

Les loyers flambent, l’énergie (électricité, gaz) est de plus en plus chère, l’accès à la propriété impossible à atteindre pour une tranche importante de la population. Les logements sociaux débordent de demandes et les listes d’attente ne cessent de s’allonger. Pourtant, il existe des alternatives comme les habitats groupés, les agences immobilières sociales. Dans ce nouveau numéro du Femmes Plurielles, nous apporterons également notre regard genré sur ce sujet car ici aussi, les femmes sont plus fortement impactées que les hommes par cette problématique : familles monoparentales, salaires moins élevés, …

Femmes Plurielles-Décembre 2017

Communiqué de presse – La fête des clichés ?

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Comme chaque année en cette saison, les catalogues de jouets ont envahi nos boîtes aux lettres. Au fil des pages en papier glacé, deux mondes se dessinent. D’un côté, un univers rose, doux, pelucheux, peuplé de poupées et de carnets intimes. De l’autre, place à l’action, aux aventures extraordinaires et aux super-héros. Certes, nous apercevons ci-et-là une fillette assise derrière un jeu de construction, un garçonnet tenant un ourson par la patte… mais cela reste anecdotique. Dans notre société actuelle, que l’on dit égalitaire, est-ce bien logique ? A l’heure où femmes et hommes travaillent, où femmes et hommes s’occupent des enfants, ne pourrait-on pas espérer des jouets reflétant davantage la réalité et sa diversité?

Derrière chaque jouet se cachent de nouvelles aptitudes à développer. Pourquoi tous les enfants n’auraient-ils pas le droit de tester l’ensemble des jouets, d’acquérir l’ensemble des compétences ? Il ne s’agit pas de refuser ou d’imposer un type de jouet à un enfant, mais d’ouvrir l’éventail des choix, de ne pas limiter l’enfant aux seuls jouets socialement attribués à son genre.

D’autant plus que la répartition sexuée va induire un conditionnement chez l’enfant qui peut avoir des répercussions sur sa vie future, notamment dans ses choix professionnels. Par exemple, les petites filles, habituées à soigner leurs poupées et faire la dinette, vont davantage se tourner vers les secteurs professionnels de la santé, du soin aux personnes, de l’enseignement. Des carrières bien moins rémunératrices que les filières scientifiques et techniques où l’on va pousser les petits garçons. Conséquence : les inégalités salariales entre les femmes et les hommes s’élèvent toujours à 20% en Belgique.

Que faire alors, en tant que parents ?

Aujourd’hui, trouver un jouet non-genré peut se révéler difficile. Alors, quel serait le jouet idéal ? Il ne s’agit pas forcément de tirer une trait sur les jouets genrés. Le jouet en lui-même n’est pas sexiste, c’est le fait de le réserver à un sexe qui est sexiste. Il est important d’associer tous les jouets aux deux sexes. Proposer un journal intime à un petit garçon, un kit d’exploration à une petite fille, afin de leur ouvrir au maximum le champ des possibles, de leur permettre de développer leurs gouts et leurs compétences non pas en fonction de normes imposées, mais de leurs réelles préférences.

Enfin, certains jouets, de par leur nature même, sont également à privilégier : les équipements sportifs, les instruments de musique, les jeux de société et de construction. Des jouets plutôt neutres, qui laissent place à l’imagination et n’enferment pas les enfants dans des rôles trop figés.

De nombreux livres et films d’animation non-stéréotypés existent également aujourd’hui et proposent des modèles identitaires différents.

2018, l’année du changement ?

Analyse 2017 – Cause toujours, sale pub !

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Analyse réalisée par Julie Gillet

Cette analyse est le fruit du travail réalisé par « Be cause toujours ! », le groupe militant féministe des FPS de Liège, coordonné par Alice Croibien. Un texte qui questionne les images et les discours publicitaires qui nous entourent, ainsi que ce en quoi ils limitent nos choix et notre épanouissement. Une partie importante met l’accent sur notre capacité à agir, nos droits et les ressources existantes pour dénoncer ce qui doit l’être.

D’après Arnaud Pêtre[1], chercheur en neuromarketing à l’UCL, nous recevons 1200 à 2200 messages publicitaires par jour. Il nous est dès lors impossible de prendre du recul par rapport à ces messages, tant leur abondance est grande, leur présence envahissante, et tant le temps nous manque pour y réfléchir. Nous les intégrons passivement tous les jours.

Pourtant, les publicités impriment bien notre inconscient de leurs couleurs, leurs musiques, mais aussi des valeurs qu’elles défendent, du mode de vie qu’elles nous invitent à suivre… Enfin, si nous voulons être « heureux » ! La multiplicité des lieux où elles se trouvent, des canaux sur lesquels elles circulent, font qu’elles nous habitent, inconsciemment, qu’on le veuille ou non. La répétition de leur contenu nous amène à considérer celui-ci comme normal, et tout le reste, ce qui n’est pas montré par la publicité, devient alors hors norme, anormal, sujet d’exclusion sociale.

La publicité, en nous imposant une norme, nous prive de tout ce qui serait hors de celle-ci et donc d’une richesse inouïe : de la diversité propre à l’humain.

[1] « Publicité, part de cerveau disponible… et libre-arbitre », Arnaud Pêtre.

Lire l’analyse complète publiée en décembre 2017 : Analyse2017-Cause-toujours-sale-pub

Analyse 2017 – Le slutshaming : un mécanisme d’oppression au-delà de l’insulte

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Analyse réalisée par Laudine Lahaye

Le slutshaming : faire honte aux femmes à propos de leur sexualité

« T’as vu comment t’es habillée aujourd’hui ? Y avait pas assez de tissu pour finir ta robe ? »
« Pourquoi elle se maquille tous les jours ? Elle est mère au foyer, pas esthéticienne »
« Tu couches dès le premier soir ?! Tu ne trouves pas que ça fait un peu fille facile ? »

Ces trois phrases illustrent le phénomène du slutshaming. Ces remarques ont pour but d’humilier, de faire honte (« shaming » en anglais) aux femmes dont le comportement serait soi-disant celui d’une « salope » (« slut »). Ce terme a été popularisé par les féministes américaines et canadiennes pour dénoncer l’intimidation physique ou morale faite aux femmes dont le comportement sexuel serait jugé « hors-norme ». Le slutshaming se base sur l’idée que le sexe serait dégradant pour les femmes, d’où la volonté de faire culpabiliser celles qui manifestent, de près ou de loin, une vie sexuelle active.

Il est pratiqué tant par les hommes que par les femmes et peut intervenir dans l’espace public comme privé. Combien de mères ont déjà suggéré à leur fille de mettre une jupe plus longue pour ne pas paraître vulgaire ? Combien de fois a-t-on déjà dit aux femmes que c’est à l’homme de faire « le premier pas » car elles ne doivent pas avoir l’air trop entreprenantes ? Au fond, qui n’a jamais regardé d’un mauvais oeil cette fille qui drague ouvertement les mecs en soirée ?

Lire l’analyse complète publiée en décembre 2017 : Analyse 2017-Slutshaming

Analyse 2017 – Intolérance et liberté d’expression : quelles limites ?

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Analyse réalisée par Marie-Anaïs Simon

Depuis toujours, le mouvement des Femmes Prévoyantes Socialistes lutte activement pour la défense et la préservation de la liberté d’expression. Parce que c’est un droit fondamental, parce qu’il est un des piliers fondateurs de notre démocratie et parce que nous utilisons ce droit tous les jours pour faire avancer nos combats et porter plus loin nos revendications. Sans cette liberté d’expression, le monde associatif et militant ne pourrait plus défendre ses valeurs et ses idéaux ni s’engager pour que les droits des personnes trop souvent discriminées soient respectés.

Pourtant, on voit de plus en plus émerger l’idée que les mouvements féministes, antiracistes, LGBTQ+, etc. s’opposeraient à la liberté d’expression. Le philosophe Dominique Lecourt disait ainsi, dans une interview que « bien avant Éric Zemmour en France, pour ne citer que lui, les milieux conservateurs aux États-Unis n’ont pas manqué de se moquer du langage tarabiscoté employé par souci, d’ailleurs illusoire, de préserver et de défendre les minorités. Ils ont montré qu’il s’agit d’une censure ou d’une autocensure à peine déguisée». Selon lui et les autres adeptes du politiquement incorrect donc (voir analyse consacrée à ce sujet), en condamnant les propos racistes, sexistes ou homophobes et en luttant contre l’intolérance, les mouvements militants et citoyens limiteraient le droit qu’ils tentent de défendre depuis des décennies. Un paradoxe ?

En creusant un peu, on se rend compte que la liberté d’expression n’a jamais été absolue. Elle prévoit depuis toujours des limitations légales afin de garantir d’autres droits tout aussi fondamentaux (droit à la non-discrimination, droit à l’intégrité, droit à la vie privée, droit à la sécurité…). Ces limitations permettent la cohabitation des principes de liberté et d’égalité au sein d’une démocratie.

Dans cette analyse, nous avons voulu explorer le cadre légal qui entoure la liberté d’expression en Belgique. Peut-on vraiment tout dire ? Quelles sont les limites ? Quand des propos risquent-ils d’être condamnés ? Qu’en est-il sur Internet ? Et surtout, ces mesures sont-elles suffisantes ?

 

Lire l’analyse complète publiée en décembre 2017 : Analyse2017 -liberte-expression

Analyse 2017 – Liberté d’expression et politiquement (in)correct

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Analyse réalisée par Marie-Anaïs Simon

La notion de « correction politique », ce fameux « politiquement correct », est souvent définie comme « une attitude véhiculée par les politiques et les médias, qui consiste à adoucir excessivement ou changer des formulations qui pourraient heurter un public catégoriel, en particulier en matière d’ethnies, de cultures, de religions, de sexes, d’infirmités, de classes sociales ou (…)de préférences sexuelles ». Ce terme est généralement associé aux notions de puritanisme, de censure, de police de la pensée, ou encore à une prétendue « dictature des minorités ». Il constituerait une nouvelle forme de conformisme ou toute parole serait normée.

Le mouvement politiquement incorrect est donc apparu, en grand héros défenseur de la liberté d’expression, pour s’insurger contre la censure ou l’autocensure qui existerait en dehors du cadre juridique : celle du politiquement correct.

Les premiers mouvements pointés du doigts pour un excès de politiquement correct, et donc ouvertement détestés par ses détracteurs, sont les mouvement anti-discriminations (féministes, anti-racistes, LGBTQ+, etc.). Le philosophe Dominique Lecourt disait ainsi, dans une interview que « bien avant Éric Zemmour en France, pour ne citer que lui, les milieux conservateurs aux États-Unis n’ont pas manqué de se moquer du langage tarabiscoté employé par souci, d’ailleurs illusoire, de préserver et de défendre les minorités». En défendant les minorités et en luttant contre les stéréotypes, ils iraient à l’encontre de la liberté d’expression de tou-te-s.

Perplexes face à ces critiques de plus en plus fréquentes, nous avons tenté d’analyser cette haine envers le politiquement correct. Entre de nombreuses lectures, nous avons rencontré Edouard Delruelle, professeur à l’ULG et ancien directeur adjoint du Centre pour l’égalité des chances et la lutte contre le racisme (devenu Unia aujourd’hui).

Lire l’analyse complète publiée en décembre 2017 : Analyse2017-politiquement-correct

 


Analyse 2017 – Sans-abrisme au féminin : enjeux et réalités

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Analyse réalisée par Julie Gillet

Documentaires poignants par-ci, chiffres-chocs par-là : voilà plusieurs années que les médias relatent une augmentation du nombre de femmes sans-abri dans nos villes. Les discours publics appellent quant à eux régulièrement à la mise en place de mesures spécifiques, tandis que les actions citoyennes, telles les collectes de produits d’hygiène, se multiplient. Assiste-t-on réellement à une hausse sans précédent du nombre de femmes sans domicile fixe ? Si oui, pourquoi ? Et comment y répondre de manière adéquate ? Dans cette analyse, nous avons souhaité faire le point sur cette problématique complexe, aux enjeux et réalités très diverses, qui s’inscrit tant dans les questions de précarisation de l’emploi et d’accroissement des inégalités que dans celles liées à l’immigration ou au logement.

Lire l’analyse complète publiée en décembre 2017 : Analyse2017-Sans-abrisme-feminin

 

Analyse 2017 – Coupes dans l’aide publique au développement : quel impact sur les femmes ?

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Analyse réalisée par Perrine Crevecoeur, Solidarité Socialiste

Dans un contexte international empreint de repli identitaire et de crise économique et sociale, il n’est guère étonnant de constater aujourd’hui une baisse non négligeable de l’Aide Publique au Développement (APD) tant aux Etats Unis, qu’au niveau européen. Et la Belgique n’est pas en reste en la matière ! Les chiffres pourraient laisser à penser qu’au contraire, nous vivons une augmentation des budgets, mais à mieux y regarder, on constate que celle-ci ne concerne pas les pays les plus pauvres. Par des tours de passe-passe, on comptabilise dans le montant global de l’APD des budgets qui ne relèvent pas de réels programmes de développement pour les Pays les Moins Avancés comme des budgets liés à la lutte contre les migrations irrégulières en Belgique, ou encore en allouant des budgets au soutien d’acteurs privé telles que des multinationales basées dans les pays du Sud via des structures comme BIO Invest (citons en exemple le soutien à Ferronia, une société agro-alimentaire canadienne accusée d’accaparement des terres et de violation des droits humains en RDC).

Si l’on examine dans un premier temps les réductions à proprement parler, on peut déjà s’inquiéter de la baisse des budgets dans différents domaines.

Lire l’analyse complète publiée en décembre 2017 : Analyse2017-aide-au-developpement-impact-femmes

Analyse 2017 – Le viol dans le couple

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Analyse réalisée par Amandine Michez

Le viol conjugal, c’est quoi ? Est-il connu ? Est-il reconnu ? Que mettre en place pour qu’il soit identifié tant par les auteur-e-s, les victimes que par la société en général ? Voici les différents questionnements auxquels cette analyse va tenter de répondre, avec l’aide notamment de Fabienne Desquay, psychologue au sein de l’ASBL « Ça vaut pas l’coup ».

Le viol conjugal est une forme de violence conjugale et sexuelle exercée par la/le partenaire intime (qui est, dans la majorité des cas, de sexe masculin). Le viol conjugal représente une prise de pouvoir sexuel d’un-e partenaire intime sur l’autre. Le désir sexuel de l’un-e des partenaires prend le dessus sur le consentement de l’autre. Ce type de violences sexuelles ne se retrouve pas uniquement chez les couples mariés mais également chez les personnes cohabitantes de tout âge, chez les adolescent-e-s connaissant leurs premières relations de couple, etc. En d’autres mots, le viol conjugal peut concerner toute personne entretenant des relations intimes avec une autre, indépendamment de son âge, de son sexe, de ses origines ethniques ou encore de son niveau social.

Lire l’analyse complète publiée en décembre 2017 : Analyse2017-Viol-conjugal

Communiqué de presse – Pensions : toutes et tous ensemble pour un avenir plus juste !

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Le 19 décembre 2017, les Femmes Prévoyantes Socialistes se joindront au front commun syndical pour dénoncer les dernières attaques du Gouvernement en matière de pensions, suite à la grande réforme entamée depuis plusieurs années déjà. Après le recul de l’âge légal de la pension (A 66 ans à partir de 2025 et à 67 ans à partir de 2030) tout en maintenant le principe d’une carrière complète à 45 ans, la Suédoise s’en prend maintenant aux périodes assimilées (Ces périodes de maladie, de chômage, de prépension, de crédit-temps qui « comptent » dans le calcul de la pension). Des mesures qui auront un impact majeur sur les femmes, lorsqu’on sait que la carrière moyenne des femmes est de 36 ans, contre 42 ans chez les hommes, et que les périodes assimilées constituent 30% de la carrière des hommes et 37% de la carrière des femmes (Selon le Baromètre socio-économique 2017 de la FGTB).

Des situations qui ne résultent pas de « choix » de la part des travailleuses, comme l’on tend parfois à nous le faire croire, mais bien des inégalités structurelles qui traversent encore aujourd’hui le marché de l’emploi en Belgique et ailleurs. Les femmes restent en effet toujours confinées dans certains secteurs, à des postes subalternes, et pour près de la moitié d’entre elles dans des emplois à temps partiels. Ce qui se traduit par un écart salarial sur base annuelle de 20,6 % (Selon les derniers chiffres de l’Institut pour l’égalité entre les femmes et les hommes) et peut avoir des conséquences dramatiques à l’âge de la pension, les retraitées courant cinq fois plus de risques de sombrer dans la pauvreté que les retraités.

La réforme des pensions telle qu’envisagée par le Gouvernement fédéral, loin de proposer des pistes pour remédier à cette situation, entend creuser davantage encore les inégalités. Dernière attaque en date : le démantèlement des « périodes assimilées », ces périodes qui composent, nous l’avons dit, 37 % de la carrière des femmes, et dont la remise en question constitue une injustice de plus à leur égard.

Rappelons que si les femmes recourent davantage aux mesures de réduction individuelles du temps de travail (temps partiel ou autres crédits-temps), c’est parce qu’elles y sont généralement contraintes, soit par des raisons inhérentes au marché du travail (par exemple, les horaires « décalés » du personnel d’entretien ou des caissières), soit pour des raisons liées à l’insuffisance de services aux familles, ainsi que par la persistance de stéréotypes de genre ; les tâches de soin et d’éducation des enfants leur restant encore généralement assignées.

« Les pensions en Belgique sont déjà parmi les plus basses d’Europe », s’indigne Carmen Castellano, Secrétaire générale des Femmes Prévoyantes Socialistes. « Avec cette réforme, c’est tout un pan de la population, celui des femmes âgées, que le Gouvernement fédéral risque de faire basculer dans la précarité. Il est aujourd’hui urgent de proposer des mesures concrètes pour rectifier le tir. Une revalorisation du montant minimum des pensions légales est nécessaire, revalorisation qui doit s’inscrire dans le cadre d’une sécurité sociale forte et financée de manière juste ».

Pour le Secrétaire général de la FGTB, Robert Vertenueil, « les pensions ne doivent pas être appréhendées dans une perspective budgétaire. Chaque année des milliards d’euros échappent à l’impôt via l’évasion et la fraude fiscale. Largement de quoi financer une pension minimum décente. Pour la FGTB, cette pension minimum doit être fixée à 1500€ pour toutes et tous ».

Téléchargez la version PDF du communiqué de presse: CP2017-pensions

 

Etude 2017 –Écoféminisme et écosocialisme en débat

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Etude réalisée par Rosine Herlemont

Si nous estimons que l’écologie a sa place au cœur de notre combat féministe, c’est avant tout parce que nous la considérons comme une lutte transversale à tous les mouvements de gauche anticapitalistes qui œuvrent pour le droit à une meilleure qualité de vie. C’est à ce titre que nous estimons que l’enjeu écologique ne peut être le soucis d’un seul parti politique ou d’un seul courant de pensée[1]. Il doit devenir une priorité pour tou.te.s et le noyau de l’ensemble des forces qui agissent pour une alternative au capitalisme.

Dans la démarche d’éducation permanente qui est la nôtre, il nous semble primordial de rendre la thématique de l’environnement accessible au plus grand nombre, et de fournir à tout un chacun les outils nécessaires à une réflexion critique et argumentée.

[1] Le PS a d’ailleurs fait de l’environnement une des thématiques centrales de son « Chantier des idées » le 26 novembre dernier.

Lire l’étude complète publiée en décembre 2017 : Etude2017-ecofeminisme

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