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Analyse 2022 – La réforme du droit pénal sexuel de 2022 : quels enjeux en matière de consentement ?

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Analyse rédigée par Alice Gaspar

Depuis le 1er juin 2022, une nouvelle réforme du droit pénal sexuel est entrée en vigueur en Belgique. Cette réforme aborde différentes thématiques en lien avec le droit pénal sexuel comme le viol, l’inceste, le revenge porn, la prostitution et d’autres encore. Le texte de loi donne une explication des circonstances dans lesquelles le consentement peut ou ne peut pas être donné. C’est sur ce point-là que va se focaliser cette analyse.

À travers l’ensemble de la définition, nous découvrons tout ce qui ne relève pas du consentement aux yeux de la loi dans le cadre d’une relation sexuelle. De cette explication, nous savons que le consentement ne peut pas être donné lorsque l’on est sous différents types d’influences. Il ne peut pas non plus être déduit d’une absence de résistance et peut se retirer à tout moment. À part le dernier point, tout est traité par la négative.

Cette définition nous explique donc assez clairement tout ce que n’est pas le consentement. Ce n’est pas pour autant, qu’avec toutes ces négations on arrive à concrètement expliquer ce qu’est le consentement. La liberté de donner celui-ci est toujours imbriquée dans un contexte sociétal inégalitaire qui ne permet pas de donner totalement librement son avis en tout temps, dû à une série importante de contraintes tant internes qu’externes.

Alice GASPAR « La réforme du droit pénal sexuel de 2022 : quels enjeux en matière de consentement ? », Soralia 2022, URL : https://www.soralia.be/wp-content/uploads/2022/12/Analyse2022-reforme-code-penal-sexuel.pdf


Journée de lutte pour les droits des femmes 2023 – Les activités régionales autour du 8 mars

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À l’occasion de la journée internationale de lutte pour les droits des femmes, Soralia et la Fédération des Centres de Planning Sofélia souhaitent rappeler que la suppression du statut de cohabitant·e est une condition nécessaire, urgente et juste pour sortir une multitude de femmes de la pauvreté.

Ateliers créatifs, expos, conférences, marches, spectacles,…Comme chaque année, les 9 régionales Soralia vous proposent des activités liées à cette journée du 8 mars, partout en Wallonie et à Bruxelles.

LES ACTIVITÉS DE SORALIA PRÈS DE CHEZ VOUS

MARCHE MONDIALE DES FEMMES
Manifestation nationale
8 mars
à partir de 15h30 au Mont des arts à Bruxelles
Village féministe à partir de 15h30
Marche mondiale des femmes à 17h30
Programme détaillé sur la page FB de la Marche Mondiale

Brabant wallon 

Atelier « Stop au statut de cohabitant »
1er mars
à 18h30 (Rue Georges Willame, 10 à 1400 Nivelles)
Inscription : khalid.gaa63@gmail.com ou 0478 358 583
Infos : https://fb.me/e/2y9rikypQ

Atelier « Des femmes ! Des droits ! »
7 mars
de 10h à 12h (Rue de Mons, 71 à 1480 Tubize)
Inscription : 0478/24.00.74 (Adriana)
Infos : https://fb.me/e/2nLdHH8a4

Atelier « Quelle est la place des hommes dans l’égalité des genres ? »
11 mars
de 14h à 16h à la bibliothèque communale de Wavre (Rue de l’Ermitage, 65 à Wavre)
Inscription : marine.vankerkhoven@solidaris.be

Infos : https://fb.me/e/1Rj2ToQjd  

Conférence : Charge mentale et intersectionnalité
21 mars
à 19h (Rue Lambert Fortune, 33 à 1300 Wavre)
Inscription : 04 73 53 32 89 (Marine)

Ciné-débat sur la monoparentalité
22 mars
de 13h30 à 17h (Rue Saint-André, 1 à 1400 Nivelles)
Inscription : 04 73 53 32 89 (Marine)
Infos : https://fb.me/e/5EXak3c6I

Bruxelles

Création d’une oeuvre commune « Les femmes et la crise énergétique »
4 mars
de 14h à 16h30 (De Platoo – Avenue du Panthéon 1 à Koekelberg)
Inscription : karimasaida@hotmail.com ou 0486/055437

Conférence-débat « le féminisme: entre transmission et renouveau »
14 mars
à 19h
Abbaye de Dieleghem (Rue Jean Tiebackx 14, 1090 Jette)

Exposition « Hanami, la beauté n’a pas d’âge »
Vernissage le 9 mars à 18h30 Salle de l’Europe-Hôtel de Ville de St-Gilles (39 Place Maurice Van Meenen à St-Gilles)

Exposition 40-45 « Les femmes dans la guerre »
10 mars au 23 mars
Vernissage le 10 mars à 18h à l’Abbaye de Dieleghem (Rue Jean Tiebackx 14, à 1090 Jette)

Centre & Soignies

Cafés Philo : Être un homme ou une femmes, est-ce différent ? »
27 février à 18h à Soignies

Journée internationale de lutte pour le droit des femmes
8 mars à partir de 17h30 Place Mansart – La Louvière
Debout les femmes par le groupe Marianne – Les femmes montent sur scène : prises de parole, concerts, graffitis, danse, stands… verre de l’amitié et zone Kids.
À 18h et à 20h30 au Stuart Ciné club «Call Jane»
Infos et réservations : billetterie@cestcentral.be – 064 21 51 21

Spectacle « Anna »
15 mars
à 20h30 au Palace – La Louvière
Infos et réservations : billetterie@cestcentral.be – 064 21 51 21

Petit déjeuner d’échange « L’égalité salariale : où en sommes-nous ? »
17 mars
à 9h30 au CEPRé (Rue Henri Aubry, 23 La Louvière)
Par Mariet Vanderstukken, présidente du bureau wallon des femmes de la FGTB.
Inscription obligatoire au 064 23 61 18

Atelier d’arpentage de l’ouvrage « Non, c’est non » d’Irène Zeilinger
20 mars
à 18h à La Hestre
L’arpentage est une pratique qui permet de lire un livre collectivement, en peu de temps, par un découpage et une répartition des contenus entre les participant.e.s. Chaque participant.e est acteur.rice de la lecture, chacun.e y apporte son opinion, ses questions/réponses afin de créer un savoir commun.
Inscriptions : 071/507 820 ou soralia.cs@solidaris.be

Atelier photos « Femmages photographes : la place des femmes en photographie »
27 mars
à 17h à La Hestre
Existe-t-il un regard spécifiquement féminin ? Un atelier photo dédié à la place des femmes en photographie. Nous découvrirons et mettrons en lumière des artistes photographes féminines et féministes.
Inscriptions : 071/507 820 ou soralia.cs@solidaris.be

Femmes en scène
31 mars
à 18h au Palace – La Louvière
Spectacle « Le 8ème péché » par les Sans poids ni loi de Soralia
Ateliers chorale et théâtre du CPAS de La Louvière
Les Chanceuses de Solidarité Femmes
Infos et réservations : 064 88 52 73 ou 071 50 78 20

Charleroi

Soirée de lancement des Femmes de Mars
2 mars
de 18h à 23h Charleroi Danse (Boulevard Pierre Mayence 65C, 6000 Charleroi)
Cette année, nous aurons à nouveau le plaisir de vous présenter une foule d’activités plus intéressantes les unes que les autres ; des conférences, des expos, des ateliers, des ciné débats, des concerts, des balades, des pistes de danse, des remises en question et de la déconstruction…
Programme complet de la soirée : https://www.facebook.com/events/5838654209550191

Expo « 100 ans de lutte pour les droits des femmes au travers des actions des FPS »
4 mars
de 13h à 17h Maison Soralia (Chaussée de Lodelinsart 100 – 6060 Gilly)
Infos & inscriptions: 071/507 819 ou soralia.charleroi@solidaris.be

Conférence « Femmes & vulnérabilité numérique: quelles causes pour quelles conséquences »?
7 mars
à 19h Salle des Fêtes de l’hôtel de ville (Rue Ferre, 1 – 6220 Fleurus)
Les réseaux sociaux peuvent engendrer des violences et inégalités spécifiques à l’égard des femmes. Des stéréotypes dans les films et la publicité, aux cyberviolences en passant par la désinformation (fake news), comment les droits des femmes sont-ils bafoués dans les médias et à l’ère du numérique ?
Infos & inscriptions: 0496/393 946 ou comite.soralia.fleurus@hotmail.com

Création de slogans et manifestation
8 mars
à partir de 10h au QG des Femmes de Mars (Passage de la Bourse – 6000 Charleroi)
Manifestation à 18h Place Verte

journée Soralia – Une journée rien que pour vous !
10 mars
de 9h à 15h30 Maison Soralia (Chaussée de Lodelinsart 100 – 6060 Gilly)
Une journée dédiée aux rencontres, aux échanges, aux militantismes, à la réflexion et aux animations. Ce sera également l’occasion de découvrir notre nouvelle maison.
Infos & inscription obligatoire: 071/507 819 ou soralia.charleroi@solidaris.be

Conférence rencontre « Le post-partum n’est pas un tabou, parlez-en autour de vous !
13 mars
de 19h30 à 22h Maison Soralia (Chaussée de Lodelinsart 100 – 6060 Gilly) Infos & inscriptions: post-partum@liguedesfamilles.be

Viva ma Vulva
15 et 22 mars de 9h à 12h Maison du Hainaut (Quai Arthur Rimbaud, 30 – 6000 Charleroi)

  • 15/03 : A la suite de la projection du documentaire « Mon nom est clitoris », un moment d’échange vous est proposé afin de déconstruire les clichés autour de la sexualité au féminin.
  • 22/03 : Atelier d’expression artistique autour de la vulve. Durant une matinée, prenez le temps d’exprimer votre créativité dans la conception d’une vulve à travers le collage. Cette activité sera donnée en collaboration avec la collagiste Audrey Stiernon.

Infos & inscriptions: 071/947 331 – 0492/655 547 – secretariat@maisonplurielle.be

Conférence gesticulée « Cendrillon fait grève »
23 mars
de 18h30 à 21h Maison de la Laïcité de l’Entité courcelloise (Rue E.Vandervelde 5 – 6182 Souvret)
Cette conférence gesticulée vous est proposée par le comité local de Courcelles et questionnera les enjeux liés aux attentes liées aux rôles des femmes, aux représentations des femmes dans l’histoire et bien d’autres concepts.
Infos & inscriptions: josy141954@gmail.com

Liège

Cycloparade féministe
8 mars
à 13h30 Place Cathédrale
La parade sera précédée d’un rassemblement féministe, solidaire et festif ouvert à tous et toutes.
Infos : https://associations-solidaris-liege.be/evenements/cycloparade-2023/

Ciné-débat autour du film « Annie Colère »
8 mars à 20h au cinéma Sauvenière

Wendo – Autodéfense pour les femmes
12 mars, 26 mars
et 2 avril de 9h30 à 16h30  – Les Associations Solidaris Longdoz / Esenca Liège (Rue Edouard Remouchamps, 2, 4020 Liège)
Info et réservation : 0485/46 74 83 ou wendo@skynet.be

Théâtre « Une journée ordinaire »
25 mars à 20h et 26 mars à 15h Centre culturel de Dison (Rue des Ecoles 2 – 4820 Dison)
Info & réservation : http://www.ccdison.be • 087/33.41.81 • contact@ccdison.be

Mons-Borinage

Enfouissement de la malle temporelle
11 mars de 11h à 13h – Av. des Nouvelles Technologies 24, 7080 Frameries
Enfouissement de la « malle temporelle » dans le cadre de la clôture des 100 ans du Mouvement et prise de parole autour de l’individualisation des droits sociaux.

Atelier « Art Floral »
11 mars de 9h à 10h30 ou de 10h40 à 12h10 à Saint-Ghislain, Maison de la Citoyenneté (Parc communal de Baudour)
« Le 8 mars une journée pour les droits des femmes ? ».

Apéro féministe /Festival Guerrières
17 mars à partir de 18h à La Maison Folie de Mons
Apéro féministe en collaboration avec Mars-Mons art de la scène

Namur

Spectacle théâtral « Macrales »
1er mars
à 20h Centre culturel Action Sud à Nismes
Avec ce spectacle interpellant « Les Rebelles de la Vallée » rendent hommage aux femmes accusées de sorcellerie au XVIIe siècle dans la région, et font aussi un parallèle avec les violences faites aux femmes à notre époque. Création collective à l’initiative de l’asbl Gascot. Mise en scène Karim Fattah.
Infos et préventes : 060 31 01 60

Quinzaine des Droits des Femmes à Philippeville
Du 6 au 20 mars

Soralia Namur participe à l’organisation de cet évènement en partenariat avec la Maison de la Laïcité, le Centre Culturel, Latitude Jeunes et le Centre de Planning familial du réseau Solidaris, le Plan de Cohésion sociale et la Maison Arc-en-ciel.
Programme : https://www.facebook.com/photo?fbid=486746490323300&set=pcb.486746586989957

Manifestation avec le Collectif 8 mars
8 mars de 15h30 à 18h30
Rendez-vous à 15h30 place d’Armes

Table ronde « Le public féminin »
9 mars
de 14h à 16h Domaine Saint-Roch, salle du Théâtre (Route Charlemagne 20 à 5660 Couvin)
Lors de ces échanges, nous tenterons de comprendre la nécessité de prendre en compte la dimension de genre dans l’approche des bénéficiaires et de faire l’inventaire des spécificités du public féminin afin de répondre efficacement à ses besoins.
Inscription obligatoire : https://www.mda-entresambreetmeuse.be/a-vos-agendas

Théâtre « Delivr’Errances »
11 mars
à 20h Les Halles
Par l’atelier théâtre Les Filles de Lilith de Soralia Namur.
Inscription indispensable au 071/66 23 01

Cabaret littéraire
31 mars
à 19h30 Maison de la poésie (Rue Fumal, 28 – 5000 Namur)
Prose féministe, slam humaniste, bar et coin papote.
Inscription souhaitée : 081/777.182 ou soralia.namur@solidaris.be

Verviers

Action commune : Stop au statut de cohabitant·e
8 mars
au croisement Pont Saint-Laurent – Place Verte
Infos : mailto:pac.verviers@skynet.be • 087/33.75.33
https://associations-solidaris-liege.be/evenements/action-commune/

Wallonie picarde 

Arpentage « Préparez-vous pour la bagarre : Défaire le discours sexiste dans les médias »
7 mars
de 17h30 à 20h30 à la Maison des Associations et de l’Évènementiel de Tournai
Inscription : Aline Renaud 068 84 84 98 ou soralia.mwp@solidaris.be

« On grève grave » / Action du Collectif 8 Mars
8 mars
à LA Vitrine Fraîche – 11 rue de la Cordonnerie à Tournai
Ateliers pout tous.tes de 15h à 17h
Concert des Full Metal Paillettes, prise de parole du Collectif et soirée à 17h

Action du Collectif La Voix des Femmes
8 mars de 14h à 16h à Mouscron (Bibliothèque de Mouscron)
Sensibilisation autour de la Journée Internationale des Droits des Femmes.

« Le sexisme de rue » par la compagnie théâtrale La Belle Histoire
8 mars à Comines (Centre culturel)
Théâtre d’intervention/sensibilisation autour du sexisme dans les rues. En collaboration avec le Centre Culturel et la bibliothèque de Comines.

Spectacle « Urgence » / Festival Prendre Soin
7 et 8 mars à Tournai (Maison de la culture)
Stand de sensibilisation sur la santé des femmes à partir de 18h
Spectacle « Urgence » à 20h : spectacle qui se penche sur l’état de notre système de santé et sur ses travailleurs qui n’ont cessé ces dernières années de se mobiliser et d’alerter sur leur situation et sur le manque de moyens.
Infos et tickets : http://www.maisonculturetournai.com

Spectacle « Asia »
14 mars au Centre Culturel de Mouscron
Salon de thé associatif : « les droits des femmes » de 18h à 20h
Spectacle « Asia » de 20h à 22h : ce spectacle raconte l’histoire d’Asia Bibi, chrétienne vivant au Pakistan, condamnée à 10 ans de prison pour avoir bu de l’eau au mauvais endroit. En collaboration avec le Collectif « La Voix des Femmes ».
Infos et inscription : Cindy Renski 0485 96 21 77. Tickets en ligne.

Pour plus d’égalité, le statut de cohabitant·e, finissons-en !

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Communiqué de presse – 1er mars 2023

Le statut de cohabitant·e : une entrave majeure à l’autonomie des femmes

Les femmes sont celles qui subissent le plus les conséquences de ce statut, tout simplement parce que ce sont elles qui, systématiquement, en héritent le plus. Pourquoi ? Parce qu’au sein du couple, la charge des enfants et du ménage reste une histoire de femmes, ce qui les encourage ou les oblige à rester à la maison ou au moins, à diminuer leur temps de travail.

Une revendication fondamentale pour plus d’égalité !

Le statut de cohabitant·e est un frein considérable à l’égalité entre les hommes et les femmes dans notre pays. C’est pourquoi, en cette journée internationale de lutte pour les droits des femmes, nous nous mobilisons une fois encore (comme nous le faisons déjà depuis plus de 40 ans) pour que la suppression de ce statut devienne une priorité politique.

Ce projet ambitieux nécessite par ailleurs :

De récolter des données statistiques sur le coût réel de la suppression de ce statut par catégorie d’allocataires sociales·aux et sur le nombre de personnes concernées par ce statut, ventilé par genre et catégorie ;

D’informer et de sensibiliser le grand public sur le fonctionnement de la Sécurité sociale et sur ses impacts, notamment, genrés.

In fine, ce que nous revendiquons, ce n’est pas seulement la suppression du statut de cohabitant∙e mais bien, de manière plus générale, l’individualisation des droits sociaux, afin que nos droits ne soient plus conditionnées à une tierce personne.

 

Analyse 2023 – Aux seins de la féminité

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Analyse rédigée par Anissa D’Ortenzio

De tout temps, la poitrine féminine a rempli plusieurs fonctions et a été porteuse de symboliques puissantes au sein de la société et à différentes époques. Les seins en disent long sur notre société occidentale et sa perception de la féminité, encore aujourd’hui. Que nous disent nos seins, tantôt condamnés à être cachés, tantôt extirpés à la vue de tou·te∙s et finalement, que veulent les femmes ? Que nous apprend cette partie du corps, aimée ou détestée, par celles qui les portent, par celles et ceux qui les voient ? Quelles marges de manœuvre avons-nous pour définir nos corps nous-mêmes ?

Afin d’apporter plusieurs éléments de réponse, il est important de comprendre comment la féminité s’exprime très concrètement au cours de la vie des femmes à travers leur poitrine. C’est pourquoi nous avons réalisé un appel à témoignages sur les réseaux sociaux en décembre 2022. Nos recherches sont complétées par ces témoignages car le sujet est plus complexe qu’il n’y parait : entre les attentes de la société et les attentes individuelles, le rapport au corps de chacune et particulièrement avec les seins, la construction de l’identité et les projets de vie, … N’attendons plus et détricotons ensemble les enjeux multiples autour des seins dès l’adolescence, à l’âge adulte et lorsque la vieillesse pointe le bout de son nez.

D’ORTENZIO Anissa, « Aux seins de la féminité », Analyse Soralia, 2023, URL : https://www.soralia.be/wp-content/uploads/2023/03/Analyse2023-aux-seins-de-la-feminite.pdf

Analyse 2023 – Quand le cancer du sein questionne la féminité

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Analyse rédigée par Anissa D’Ortenzio

En Belgique, 1 une femme sur 9 est diagnostiquée du cancer du sein. Heureusement, le taux de survie ne fait que s’améliorer depuis les années 1980 ! Parmi les traitements possibles, il y a les opérations chirurgicales qui entrainent une ablation (partielle ou totale) des seins touchés. Appelée mastectomie, cette opération peut s’accompagner d’une reconstruction immédiate ou différée des seins traités. Dans cette situation, comment appréhende-t-on son corps, entre maladie et traitements ? Quelle est la véritable place du « sein malade » dans le champ médical ?

La poitrine féminine est encore source de symboles et de stéréotypes de genre prégnants dans notre société occidentale. En effet, les seins sont perçus par excellence comme LE symbole de la féminité. Le cancer du sein peut-il remettre en question cette féminité et surtout, la manière dont la société la définit ?

Afin d’apporter quelques éléments de réponse (non exhaustifs), nous développons nos réflexions à partir de la reconstruction mammaire. Puis, au regard de cette reconstruction possible, nous mettons en parallèle des réactions possibles des principales concernées face à la maladie et à la transformation de leur corps. À noter que l’influence du milieu médical (loin d’être exempt de stéréotypes) est également prise en compte dans ce processus de soin et de construction identitaire.

D’ORTENZIO Anissa, « Quand le cancer du sein questionne la féminité », Analyse Soralia, 2023, URL : https://www.soralia.be/wp-content/uploads/2023/03/Analyse2023-cancer-du-sein-et-feminite.pdf

Analyse 2023 – Les violences intersectionnelles

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Analyse rédigée par Florence Vierendeel

Cette analyse d’éducation permanente vise à rendre compte des violences intersectionnelles qui sont à l’oeuvre dans notre société et qui touchent majoritairement les femmes. Entre sexisme, racisme, validisme, lesbophobie, âgisme, plusieurs systèmes de domination s’entrecroisent, exposant ces femmes à des inégalités et des facteurs de vulnérabilité spécifiques. À travers trois profils fictifs, nous exposerons, en partie, les formes et l’ampleur de ces violences, afin, dans un second temps, de dégager des pistes de recommandation (ciblées et globales) pour les pouvoirs publics dans l’optique d’améliorer leurs situations au quotidien.

VIERENDEEL Florence « Les violences intersectionnelles », Analyse Soralia? 2023, URL : https://www.soralia.be/wp-content/uploads/2023/03/Analyse2023-Les-violences-intersectionnelles.pdf

Ensemble pour défendre le droit à une vie digne en ce 1er mai !

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Cette année Soralia fait du « droit à vivre dignement » le mot d’ordre de ce 1er mai.
En effet, pour nous, il est crucial que les droits liés au travail redeviennent une priorité, non pas dans un objectif de croissance mais bien pour assurer à toutes et tous le droit à mener une vie digne. C’est-à-dire une vie où nous ne sommes pas alliéné·e·s à notre travail, où nous pouvons réellement concilier vie privée et vie professionnelle, où notre métier est reconnu à sa juste valeur, où nous pouvons avoir un salaire décent pour subvenir à nos besoins comme nous nourrir, nous chauffer, avoir un logement convenable, nous soigner, etc.

Nous réclamons le droit à vivre dignement et nous voulons amener le pouvoir politique à se repositionner dans sa capacité souveraine en faisant de ce droit une valeur centrale.

Nos revendications :

  • Identifier et revaloriser financièrement et socialement les métiers essentiels (soins et aide aux personnes, enseignement, production alimentaire, recherche autour de la santé et de l’environnement, etc.) ;
  • Déprivatiser et protéger les secteurs qui produisent et gèrent les biens communs essentiels à la vie : électricité, eau, matières premières alimentaires, médicaments/vaccins, accueil et/ou soin aux personnes ;
  • Une plus juste taxation des entreprises et assurer une redistribution des richesses produites en leur sein, en faveur des travailleuses·eurs et de la planète, et non uniquement des actionnaires : infrastructures, outils, formations, sécurité, augmentation de salaire, engagement, transition écologique, etc.

Envie de vous engager davantage ?
Nous vous invitons à participer à nos formations politiques qui auront lieu à partir du mois de septembre 2023 dans nos régionales réparties sur le territoire de la Fédération Wallonie Bruxelles. Plus d’infos à venir sur ce site…

Ensemble pour défendre le droit à une vie digne en ce 1er mai !

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Communiqué de presse – 1er mai 2023

Cette année Soralia fait du « droit à vivre dignement » le mot d’ordre de ce 1er mai.

En effet, pour nous, il est crucial que les droits liés au travail redeviennent une priorité, non pas dans un objectif de croissance mais bien pour assurer à toutes et tous le droit à mener une vie digne. C’est-à-dire une vie où nous ne sommes pas alliéné·e·s à notre travail, où nous pouvons réellement concilier vie privée et vie professionnelle, où notre métier est reconnu à sa juste valeur, où nous pouvons avoir un salaire décent pour subvenir à nos besoins comme nous nourrir, nous chauffer, avoir un logement convenable, nous soigner, etc.

Nous réclamons le droit à vivre dignement et nous voulons amener le pouvoir politique à se repositionner dans sa capacité souveraine en faisant de ce droit une valeur centrale.

Nos revendications :

  • Identifier et revaloriser financièrement et socialement les métiers essentiels (soins et aide aux personnes, enseignement, production alimentaire, recherche autour de la santé et de l’environnement, etc.) ;
  • Déprivatiser et protéger les secteurs qui produisent et gèrent les biens communs essentiels à la vie : électricité, eau, matières premières alimentaires, médicaments/vaccins, accueil et/ou soin aux personnes ;
  • Une plus juste taxation des entreprises et assurer une redistribution des richesses produites en leur sein, en faveur des travailleuses·eurs et de la planète, et non uniquement des actionnaires : infrastructures, outils, formations, sécurité, augmentation de salaire, engagement, transition écologique, etc.

Etude 2023 –« Tu peux choisir le bonheur » : euh, vraiment ? Critiquer le champ du développement personnel en féministe

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Etude rédigée par Charlie Cottin

« Réinventez votre vie », « vivre en accord avec soi-même », « découvrir sa puissance intérieure », « dépassez vos peurs et rencontrez le succès », « les 5 blessures de l’âme », « s’épanouir en se reconnectant à la nature », « Osez réussir ! »… Ces titres et formules vous sont sûrement familières∙iers. Difficile d’y échapper, elles sont partout.

Champ large et hétéroclite, aux histoires et orientations légèrement différentes selon les pays, le développement personnel propose d’augmenter bien-être et réussite personnelle à travers l’amélioration de soi. Parfois, on y retrouve un vocabulaire utilisé aussi dans les mouvements féministes : empowerment, self-care, résilience.

Dans cette étude, nous explorerons diverses problématiques posées par l’industrie du développement personnel, la vision du monde qu’il propose, et comment les individus le consomment et le mettent en pratique :

  • En tant que mouvement féministe, de gauche, et d’éducation permanente, que voyons-nous de problématique et nocif dans le champ du DP ?
  • Comment effectuer cette critique d’un point de vue politique et non moral ?
  • Est-il possible de penser le développement personnel en lien avec le militantisme ?

Charlie COTTIN, « Tu peux choisir le bonheur » : euh,vraiment ? Critiquer le champ du développement personnel en féministe », Etude Soralia 2023, URL : https://www.soralia.be/wp-content/uploads/2023/05/Etude2023-developpement-personnel.pdf

Pollutions, changements climatiques…Quand la santé des femmes prend cher

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Communiqué de presse – 28 mai 2023

Journée mondiale de l’action pour la santé des femmes : pollutions, changements climatiques… Quand la santé des femmes prend cher, Soralia et Solidaris disent non !

Le 28 mai est la journée mondiale d’action pour la santé des femmes. Cette journée est l’opportunité pour Solidaris et Soralia, mouvement féministe centenaire, de rappeler – tant qu’il le faudra – qu’il est indispensable de prendre en compte les sexes et les genres à chaque étape de notre système de santé  !

Les inégalités environnementales sont des inégalités sociales

Rapports du GIEC, épidémies mondiales, disparition de la biodiversité… Nous sommes en train de vivre une crise environnementale sans précédent. Il n’est donc pas étonnant que lorsque l’environnement se dégrade, la santé humaine se dégrade aussi. Les personnes les plus touchées par cette situation ne sont pas celles qui polluent le plus : les femmes sont majoritaires dans les luttes écologiques au sein du foyer et dans l’espace public et pourtant…

Lorsqu’un évènement extrême survient (comme les inondations en Belgique en 2022), les impacts physiques et psychologiques sont généralement plus importants pour les femmes que pour les hommes. En effet, les femmes sont davantage exposées aux violences tout en ayant moins accès aux services de secours et d’assistance[1]. De plus, en tant que dispensatrices de soins[2], ce sont majoritairement elles qui doivent continuer à assumer les obligations familiales, ce qui augmente leur niveau de stress.

Ces dernières sont aussi généralement plus pauvres et consomment donc moins de soins de santé. Cette situation plus précaire peut aggraver certaines maladies qui touchent déjà plus les femmes que les hommes. Certaines de ces maladies sont aussi en augmentation à cause de la dégradation généralisée de la nature. Une double peine pour les femmes.

Quand la santé globale des femmes est impactée

Non seulement les industries et le trafic automobile intense encrassent un peu plus les poumons et le cœur des femmes, mais aussi leurs os  ! Une étude américaine[3] met en évidence que les oxydes d’azote (un agent chimique dont une très forte concentration produit un gaz toxique) dégraderaient la masse osseuse des femmes ménopausées plus rapidement que les effets naturels de l’âge, particulièrement chez celles ayant de plus faibles revenus[4].

L’Alzheimer et la maladie de Parkinson ont augmenté de 70 % en 15 ans en Belgique (entre 2004 et 2019)[5]. La démence est devenue la 1ère cause de mortalité en particulier chez les femmes, qui vivent en moyenne plus longtemps que les hommes. De plus en plus d’études internationales démontrent un lien entre la pollution de l’air et ces 2 maladies sur le long terme[6] .

Selon l’UCLouvain, 1 Belge sur 10 ressent de l’éco-anxiété sévère. Quel que soit le niveau d’éducation, ce sont majoritairement les femmes et les plus jeunes (— de 40 ans) qui en souffrent[7].

Enfin, durant la pandémie, les personnes susceptibles d’avoir des symptômes graves dus au COVID-19 étaient celles qui vivaient déjà avec une ou plusieurs maladies. Les maladies chroniques ne cessent de croitre en Belgique depuis 1997 touchant particulièrement les femmes et les personnes ayant un plus faible revenu. Pourtant plus vulnérables, n’étaient-ce pas principalement les femmes qui ont continué à travailler durant toute la pandémie  ? Ces femmes aux métiers de vendeuses, de soignantes, du nettoyage… Aux faibles revenus, déjà malades et pourtant toujours en train de travailler !

Soralia et Solidaris rappellent que les inégalités sociales aggravent les effets de la pollution et du réchauffement climatique sur certains publics (selon l’âge, le handicap, l’origine, l’orientation sexuelle, etc.). Autrement dit, les personnes victimes d’injustices seront plus malades que les autres.

La menace n°1 de notre santé est aussi notre plus grande opportunité

En ce 28 mai, Soralia et Solidaris appellent donc la Belgique à renforcer drastiquement ses actions en faveur de l’environnement, de l’égalité et de la santé de la population !

Ces immenses dégradations de l’environnement sont la menace n°1 de notre santé au 21e siècle. Mais, agir pour l’environnement est notre plus grande opportunité pour améliorer notre santé. Selon le 6e rapport du GIEC, intervenir favorablement sur l’environnement sauverait des millions de vies. À titre d’estimation, plus de 1,2 millions de personnes survivraient en 2040 si on améliorait la qualité de l’air[8].

Mais, sans action politique, le pire est à venir. L’urgence climatique est là, les opportunités de changements aussi ! Une 2e révolution de santé publique est possible[9], à condition que les actions pour l’environnement et la santé tiennent compte en priorité des publics plus vulnérables, au risque sinon, de perpétuer voire d’aggraver des inégalités dont celles entre les femmes et les hommes.

Les solutions existent, mais elles ne sont pas suffisamment appliquées. Soralia et Solidaris milite pour davantage :

  • Décloisonner, systématiser et soutenir les relations entre santé-social-environnement au niveau des politiques publiques, au niveau des recherches (tout en ventilant les données selon le sexe et le genre) tout en faisant évoluer le système de santé (santé mentale et prévention comprises) ;
  • Renforcer la Sécurité sociale pour qu’elle puisse répondre favorablement aux enjeux de santé environnementale de la population ;
  • Favoriser la participation des femmes dans les instances de gouvernance et la prise de décision dans les domaines environnementaux, climatiques et de santé (et appliquer le gendermainstreaming) ;
  • Améliorer la représentativité politique dans ces mêmes instances, des personnes en situation de handicap, des personnes âgées, des jeunes…
  • Déconstruire le discours dominant de sur-responsabilisation individuelle de la pollution et recentraliser la lutte contre la pollution des multinationales. Plusieurs études démontrent que 71 % des émissions sont directement imputables à une centaine d’entreprises[10].

En tant que mouvement féministe et solidaire, Soralia et Solidaris réclament que la santé environnementale devienne une priorité et une finalité politique et rappelons non seulement qu’il est du devoir de l’État de protéger ses citoyen·ne·s mais que c’est un enjeu majeur pour garantir notre existence et celle de notre planète.

 Contact : anissa.dortenzio@solidaris.be

 

[1]VOS Coralie, « Justice climatique et égalité des genres : des liens étroits qui se renforcement mutuellement », CNCD 11.11.11, 11 mars 2022, https://bit.ly/3GyGB4v.
[2] En raison des rôles genrés dans notre société.
[3] PRADA Diddier et al., « Air pollution and decreased bone mineral density among Women’s Health Initiative participants », The Lancet,14/02/23, https://bit.ly/3UURAuU.
[4] MONOD Olivier, « La pollution de l’air accélère l’ostéoporose chez les femmes après la ménopause », Libération, 10 mars 2023, https://bit.ly/43O02QB.
[5] BELGA, « Progression de 70 % en 15 ans : cette maladie devient la première cause de décès en Belgique », RTL Info, 2022, https://bit.ly/44wC90i
[6] DUROU Amélie, « Effets à court et long termes de la pollution atmosphérique extérieure sur les troubles neurologiques », Santé publique France, 2021, https://bit.ly/3mWe95C.
[7] UCLOUVAIN, « 1 Belge sur 10 souffre d’éco-anxiété sévère », Article en ligne, 2021, https://bit.ly/3LslaFy.
[8] CAMPBELL-LENDRUM Diarmid, « Quels sont les principaux enseignements du 6e rapport du GIEC concernant la santé ? », Actes de colloque 2022, Santé Publique France, pp. 10-11.
[9] CICOLELLA André, « Santé et Environnement : la 2e révolution de Santé Publique », Santé Publique, 2010/3 (Vol. 22), pp. 343-351. DOI : 10.3917/spub.103.0343, https://bit.ly/40AqY3K.
[10] DION Cyril, Petit manuel de résistance contemporaine, Arles, 2021.





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